D’intérieur

D’intérieur

Sur le modèle de l’absurde, D’intérieur propose un regard sur la vie d’une femme, les choix qui s’imposent à elle et  qu’elle doit assumer, sur un avant et peut-être un après…

Deux individus, étranges, dans un environnement non moins étrange, s’interrogent : « Que lui est-il arrivé, à Elle ? ». Qui sont-ils ? Où sont-ils ? Qui est « Elle » ?

D’intérieur, un spectacle unique sur l’intime

L’idée de ce texte m’est venue lors d’une sieste, d’où l’importance de ces temps de pause dans la pièce. Elle me paraissait un peu folle, mais elle fut assez rapidement transformée en un texte complet, auquel deux autres fous, Pascal Le Goapper et Denis Neyrat, ont adhéré en toute confiance. C’est ainsi que, grâce à eux, j’ai osé porter, pour la première fois, un de mes textes sur la scène.
Il s’agissait pour moi d’aborder des sujets graves, tels la dépression, l’avortement et la question de « l’instinct maternel ». Je décidai donc de parler depuis l’intérieur, depuis le plus intime et le moins maîtrisé de soi. Là où les pensées se mêlent et manquent de recul, quand ce sont les êtres les plus insignifiants en apparence qui vous aident à vous comprendre.
Nous sommes donc dans la tête d’une femme, mais on ne le sait pas, parce que rien ne le montre et que, sciemment, j’ai tiré avec plaisir les ficelles du théâtre de l’absurde, même si cela peut paraître un peu désuet. D’absurde, la pièce n’en a que l’apparence, car le propos est très clair, engagé dans la liberté du choix de chacune. Engagé aussi dans l’expression de ce que l’on aborde plus rarement au théâtre: la naissance de la dépression, ses sources lointaines, ses méandres et ses déclencheurs.
Le décor, quant à lui, est assez minimaliste: les vestiges d’une loveuse, refuges de nos deux personnages, et quelques boules bigarrées, de tailles diverses, symbolisant les éléments marquant de la vie de cette femme qu’on ne verra jamais. En filigrane se pose une autre question, celle des souvenirs et de leur devenir. Avons-nous la possibilité de choisir ceux que l’on garde?
Volontairement le texte est court, car, dense, il suscite nombre de questionnements et ne laisse derrière lui aucune réponse. C’est à chacun de continuer sa réflexion.

Cette création a été sélectionnée lors de FESTHEA 2009 pour représenter le limousin aux rencontres nationales de théâtre amateur à FESTHEA TOURS.

 

Texte d’Aurélie Pouget

Traduction et adaptation pour la scène : Aurélie Pouget

Mise en scène : Aurélie Pouget

Distribution : Jean Paul Lavigne, Pascal Le Goapper, Denis Neyrat.

Mise en lumière : Fernando Lopes Fadigas